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Le collier du pavillon des Quatre Vents

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Il ne sera pas ici question d’une intrigante de haut-vol et d’un cardinal par trop naïf mais d’une trouvaille faite par un petit garçon. C’était au temps où le pavillon des Quatre-Vents faisait partie de la commune de Roche. Le garçonnet qui habitait le château de Monbaly, sur Vaulx-Milieu, allait devenir le général Chambes.

Il raconte cette histoire dans un de ses écrits « Le Cor de Monsieur de Boismorand »

En promenade aux alentours du pavillon des Quatre Vents, il ramasse un collier de dents humaines reliées par une chaînette de métal et le montre fièrement à sa mère. Cette dernière le gratifie illico d’un coup d’ombrelle en lui intimant sèchement l’ordre de se débarrasser de cet objet. En fils obéissant il s’exécute.

Rapportant cet épisode le soir à son père, ce dernier, au contraire, marque un net intérêt pour cette trouvaille qu’il suppose être très ancienne, voire préhistorique. Le garçon retrouve le collier qu’il avait jeté et le rapporte au château. Son père, qui avait des relations, fait parvenir l’objet au musée des Antiquités Nationales à St Germain en Laye où il est doctement daté de l’âge du bronze. Dont acte.

Voilà qui confortait les dires les plus divers colportés sur l’origine du pavillon des Quatre Vents, tour à tour tombeau d’une princesse, poste de guet, relais postal, etc,…

Ce collier, aimablement prêté par la fille du Général Chambes, qui ne semblait pas, vu le style de la chaînette et sa faible oxydation, être très ancien fut montré à un préhistorien dauphinois éminent, spécialiste de l’âge du bronze … et dentiste de son état. Il en confirma le caractère relativement récent. Les dix dents du collier provenaient d’individus différents et la chaînette passe au travers de ces dents par de sévères lésions qui ont du, en leur temps, occasionner de très vives douleurs à leurs propriétaires.

Il faut plutôt voir dans cet objet la "carte de visite" d'un arracheur de dents ambulant qui aurait sévi dans le secteur au XIXe siècle. Hypothèse confirmée par le responsable du musée dentaire de Lyon qui connaissait ce type d’objet..

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